Gérald Darmanin veut généraliser la reconnaissance faciale et créer "un groupe de travail"

Le garde des Sceaux Gérald Darmanin va lancer "un groupe de travail" sur la reconnaissance faciale qu'il souhaite mettre en place en France, a annoncé vendredi 23 mai l'entourage du ministre.
L'objectif est de "créer un cadre légal" permettant d'"introduire cette mesure dans notre législation", a-t-on précisé de même source. La composition de ce groupe de travail qui sera mis en place "dans les prochaines semaines" reste à définir.
L'usage de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) avait été testé "à titre expérimental et temporaire" lors des Jeux olympiques de Paris-2024 mais demeure illégal pour identifier ou suivre "en direct" une personne.
En revanche, dans l'état actuel de la législation, son usage est permis s'il s'agit d'analyser a posteriori des images déjà enregistrées et, selon la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) "pour les besoins des enquêtes judiciaires, sous réserve de respecter un certain nombre de conditions posées par le Code de procédure pénale".
Le 5 mai, dans une interview sur la chaîne YouTube, M. Darmanin avait fait part de son intérêt de recourir à la reconnaissance faciale pour lutter contre l'insécurité. Cela permettrait aussi, selon le ministre, de faciliter l'embarquement dans les aéroports.
"Les gens disent qu'à Roissy on met 1h30 pour passer, à Dubaï on met 10 minutes. Oui, mais à Dubaï, il y a la reconnaissance faciale", avait fait valoir M. Darmanin.
Il avait dénoncé "une paranoïa sur la technologie, les libertés publiques, la question des fichiers" qui empêche, selon lui, l'usage de la reconnaissance faciale.
Sur son compte X, M. Darmanin avait écrit qu'"utiliser la technologie et la reconnaissance faciale, ce sont les solutions pour lutter drastiquement contre l'insécurité". "Malheureusement le Parlement s'y est toujours opposé jusqu'à présent. Nous devons tous évoluer pour la sécurité des Français", avait-il ajouté.
RMC